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Etude de la distribution zonale et méridienne de masse et de chaleur dans l’océan Pacifique tropical au cours des événements climatiques El Nino Oscillation Australe Prévisions de la circulation océanique de la ZEE de Nouvelle-Calédonie

2003

Enveloppe

Résultats obtenus

La première partie de l’étude a permis, à partir d’une analyse de données satellitaires (vents et topographie dynamique de l’océan) et de tests de sensibilité à partir d’un modèle linéaire basé sur la théorie des ondes équatoriales, de mettre en évidence l’existence d’un mode méridien interannuel de transfert de masse centré autour de 5°N, très marqué pendant les forts événements El Niño de 198283 et 199798. Ce mode ne présente donc pas de symétrie équatoriale contrairement à la théorie de recharge/décharge proposée pour ENSO.

Ce mode semble jouer un rôle majeur dans le remplissage et la vidange entre, d’une part, la bande équatoriale et le Pacifique tropical sudouest et, d’autre part, la partie nord du bassin. Il présente une variabilité décennale marquée. Il est intéressant de constater que ce mode fait apparaître un maximum relatif dans le Pacifique tropical sudouest et influence donc ainsi les variations du niveau de la mer et du vent dans la région.

L’étude a ensuite mis l’accent sur la variabilité décennale et le possible rôle des cellules méridiennes de circulation subtropicale (STC), qui alimentent en eaux extratropicales la bande équatoriale, en utilisant des runs forcés (par les réanalyses du National Center for Environmental Prediction ou NCEP sur la période 1948-2000) du modèle de circulation générale océanique OPA dans la version globale ORCA 2°. Sur la base d’un exercice assez exhaustif de validation des sorties numériques par rapport aux observations existantes, il a été démontré que le modèle reproduisait assez correctement les modes de variabilité déjà mis en évidence ainsi que les STC. Il a aussi été montré que les sorties du modèle présentaient un biais quasilinéaire qui rendait assez acrobatique l’interprétation de la réalité physique des mécanismes de la variabilité basse fréquence simulée. L’analyse de plusieurs simulations tests a permis d’identifier le vent NCEP comme principal responsable des biais observés.

Malgré ce biais, il a pu être montré que les variations de transport des STCs sont directement liées aux variations de température de surface de la bande équatoriale, non seulement à l’échelle décennale comme le suggèrent les données disponibles, mais aussi à l’échelle interannuelle.