Cette étude, outre la réalisation d’une étude bibliographique approfondie synthétisant les différentes méthodes de suivi des herbiers, a permis de proposer un protocole opérationnel adapté au suivi des herbiers subtidaux de Nouvelle-Calédonie.
La méthode proposée, adaptée au suivi de perturbations à échelle « intermédiaire », combine simplicité de mise en œuvre et précision des estimations obtenues (biais inférieur à 5% en surface de recouvrement). Elle est basée sur la réalisation de transects photographiques sous-marins par un observateur en plongée. Pour une zone d’environ 150 x 100 m, au moins 5 transects d’une longueur unitaire de 20 m seront disposés de façon semi-aléatoire (cap tiré au hasard). Sur chaque transect, l’observateur photographiera le substrat à raison d’une photo prise tous les mètres, soit un total de 21 photoquadrats (de dimension unitaires finale 50 x 50 cm). L’estimation des surfaces de recouvrement en phanérogames sera effectuée par une méthode de superposition aléatoire de points, à l’aide du logiciel CPCe. Peu coûteuse en temps, cette méthode présente également l’avantage de pouvoir être mise en œuvre par du personnel non spécialisé : le logiciel requis est par ailleurs simple d’emploi.
Cette étude a également permis de caractériser la relation biomasse - recouvrement - composition spécifique des herbiers. L’indicateur « biomasse sèche des herbiers subtidaux » proposé, non destructeur et rapide à déterminer, pourra ainsi fournir des gammes de biomasse sèche en fonction du recouvrement spécifique en herbier.
La technique proposée est adaptée au suivi de la santé d’unités d’herbiers de taille < 5 km et ne concerne que des herbiers s’étendant jusqu’à 20 m de profondeur au maximum. La période optimale de réalisation des suivis temporels pertinents a également pu être précisée.