Le marché du vivaneau, toutes espèces confondues, représenterait 137 tonnes EPE (Equivalent Poisson Entier). La part du vivaneau rouge serait de 40 à 50 tonnes. Ce marché se décomposerait comme suit :
- • Importations : 40 tonnes EPE, soit 29%. Il représenterait toutefois 64% des volumes utilisés par les restaurateurs calédoniens ;
- • Marché officiel frais : 85 tonnes EPE, soit 62%. Un marché sur lequel les volumes des GMS seraient presque aussi importants que les marchés du Grand Nouméa ;
- • Marché non officiel frais : 12 tonnes EPE, soit 9%. Principalement sur les Iles et la Province Nord Est.
Les prix du vivaneau rouge s’établissent à 1 652 F en moyenne pour le poisson entier et 2 840 F pour les filets. Le vivaneau rose est généralement moins cher que le vivaneau rouge (15 à 20%) mais il arrive cependant qu’il soit plus cher dans certains cas.
Le vivaneau rouge est à la croisée des chemins et son positionnement est flou. Cette situation est le résultat d’une absence de gestion cohérente du produit. Ce problème de positionnement est renforcé par la confusion née de l’absence de contrôle des appellations. Ainsi, certains produits seraient vendus sous le nom « vivaneau rouge » alors qu’il s’agirait d’autres espèces.
En conséquence, s’il est encore considéré comme un produit « haut de gamme », le vivaneau tend à devenir l’icône des poissons. Il sort du répertoire spontané (on ne pense pas directement à lui) et il risque de se marginaliser à terme.