La gestion durable des écosystèmes coralliens implique un approfondissement des connaissances du milieu physique et biologique mais également de l’activité humaine qui influence ces paramètres. Les ressources vivantes du lagon calédonien subissent des pressions anthropiques de plusieurs natures, dont deux majeures : le prélèvement de la ressource et la fréquentation.
Face aux problèmes de gestion durable des ressources alimentées par une augmentation toujours croissante de la fréquentation du lagon liée à la démographie, et la volonté de vouloir conserver l’intégrité de l’environnement, il devient nécessaire de s’intéresser aux usagers du lagon, afin de comprendre leurs différentes attitudes et comportements vis-à-vis de l’espace lagonaire et de ses ressources. Parmi ces usagers, la population de pêcheurs plaisanciers semble être à ce jour la plus difficile à appréhender en raison de la grande diversité de pratiques, des équipements employés mais également de fréquentation spatiale et temporelle et de l’éventail très large de classes socio-économique qui pratique cette activité.
En termes de gestion, connaître les zones les plus fréquentées, les pressions anthropiques exercées sur les îlots, sur les zones de réserve et plus généralement sur la ressource, contribue à une meilleure connaissance des activités humaines dans le lagon permettant ainsi d’adapter les mesures de gestion.