La pêche plaisancière (dans le sens d'une activité exercée pour l'agrément ou le sport) est présente depuis longtemps sur le Territoire avec un réel démarrage au début des années 1960 (Nguyen-Khoa, 1993). La plaisance regroupe par définition l'activité extra-professionnelle et non commerciale des particuliers ainsi que l'activité commerciale des agences de transport nautique. La pêche plaisancière sensu stricto fait presque exclusivement partie de la première catégorie.
Comme dans de nombreux Etats insulaires dépendant en partie ou totalement de leurs ressources marines, la pêche vivrière a toujours existé en Nouvelle-Calédonie. Elle englobe la pêche de subsistance et des activités à caractère socio-économique. S'agissant de la société kanak par exemple, traditionnellement, deux types de pêche se pratiquaient (Leblic, 1999) :
- « La pêche collective, réalisée par les clans pêcheurs, associée à des pratiques propitiatoires : don à la population et échanges cérémoniels (ignames). Pêche au filet, de grandes quantités de poissons (poissons « coutumiers ») ;
- La pêche individuelle, tournée vers la consommation familiale, réalisée par tous.
Les données analysées dans le cadre de cette étude sont issues d'un questionnaire relatif à la pêche vivrière et plaisancière, élaboré dans la première phase de l'étude par T&W Consultants (T&W Consultants, 2000). L'administration du questionnaire a eu lieu en juin 2000 auprès d'un échantillon de 1000 personnes réparties sur l'ensemble des trois Provinces de Nouvelle-Calédonie. L'analyse, qui a fait l'objet d'un rapport technique (Virly, 2000) a pour but d'établir des typologies de pêcheurs en fonction de trois thèmes : 1) les activités de pêche, 2) le devenir des produits, 3) la perception par rapport à la ressource et l'environnement. Elle a été basée sur les réponses de 942 individus ; 58 questionnaires incomplets et non fiables ont été éliminés. L'échantillon est représentatif d'une population de pêcheurs vivriers ou plaisanciers.