Les bénitiers représentent une composante importante des communautés récifales. Emblématiques, ils revêtent une grande importance économique et vivrière pour de nombreux habitants de la zone indo-pacifique, fournissent un substrat physique pour de nombreux organismes récifaux et représentent des producteurs secondaires importants. Parcequ'on les trouve justement en eaux peu profondes et claires, les bénitiers sont vulnérables à la surexploitation , que ce soit pour la nourriture et/ou pour le marché de l'aquariophilie. Cinq espèces de bénitiers sont présentes sur les récifs et dans les lagons de Nouvelle-Calédonie, dont au moins deux sont activement recherchées et collectées à des fins vivrières ou commerciales (Hippopus hippopus et Tridacna maxima).
C'est dans ce contexte qu'une étude de l'état des populations naturelles de Tridacnidae et de Hippopus hippopus a été financée par le programme ZoNéCo en 2008. Cette étude, conduite à l'échelle des 3 provinces avait pour objectif de :
- Evaluer l'état des populations naturelles des différentes espèces de bénitiers présents en Nouvelle-Calédonie, en fonction du niveau d'exploitation et de l'habitat;
- Mieux comprendre, au moyen d'analyse génétique, le connectivité des populations de T. maxima dans le lagon Sud;
- Estimer les stocks sur quelques récifs par extrapolation à partir de cartes d'habitat.
Les résultats de cette étude ont notamment montré que les peuplements actuels de Tridacnidae des zones récifales peu profondes présentent un caractére plurispécifique avec une nette dominance de Tridacna maxima. Quatre des cinq espèces recensées sont présentes à des densités moyennes considérées comme faibles à très faibles, soulevant la question du renouvellement et du maintien de ces ressources dans un contexte de pression humaines croissante.
Tridacna maxima