Deux jeux de données morphologiques et méristiques (l’un Calédonien et l’autre Japonais) ont été acquis sur des spécimens des deux espèces identifiées soit à partir du nombre de caeca pyloriques (qui permet de discriminer totalement les deux espèces), soit à l’aide de marqueurs génétiques. Quatre variables morphologiques ont été mesurées sur chaque espèce et rapportées à la longueur standard : hauteur du corps, longueur de la tête, longueur du museau et diamètre orbital.
Aucune de ces variables morphologiques, soit seule soit en combinaison avec une seconde variable morphologique, ne permet une discrimination suffisante entre les deux espèces.
Six variables méristiques ont été utilisées : nombre de rayons mous des nageoires dorsale, pectorale, pelvienne et anale, ainsi que le nombre de branchiospines sur la moitié inférieure du premier arc branchial et le nombre d’écailles de la ligne latérale. Toutes ces caractéristiques, à l’exception du nombre d’écailles de la ligne latérale, permettent de distinguer statistiquement les deux espèces. Cependant, aucun de ces caractères, pris un à un, n’est diagnostiqué et la combinaison de deux caractères donne des résultats à peine meilleurs.
Une analyse canonique discriminante a permis de déterminer les caractères méristiques à utiliser en priorité pour l’identification de l’espèce : le nombre de rayons mous des nageoires dorsale, pectorale et pelvienne ainsi que le nombre de branchiospines.
D’un point de vue pratique, si le poisson est éviscéré ou fileté, il suffit de compter le nombre de caeca pyloriques pour identifier à l’espèce. Si le poisson est conservé entier avant la vente, il convient de compter le nombre de rayons sur les nageoires dorsale, pectorale et pelvienne puis d’utiliser la combinaison de ces trois variables.