La dynamique de la circulation océanique engendre des fronts thermiques, des tourbillons d’une taille de 50 à 100 km, des courants en surface et au fond, ayant potentiellement un effet important sur les concentrations de poissons et la biologie marine. D’autres aspects, comme le transport des particules, le mélange par les ondes internes, les champs de courant, influent sur la dispersion de rejets côtiers, les échanges avec le lagon et le potentiel cyclonique local. L’upwelling côtier est un signal majeur de la variabilité océanique proche de la Nouvelle-Calédonie.
Dix ans d’observations de température de surface de la mer du satellite NOAA14 montrent l’apparition régulière d’une vaste zone d’eau froide pendant une à deux semaines. Ces eaux émergentes sont 2-3 °C plus froides que les eaux environnantes et peuvent s’étendre sur 50 km vers le large. L’eau froide qui émerge lors d’événements d’upwelling est généralement accompagnée d’un apport important d’éléments nutritifs et peut avoir un impact sur l’activité biologique et halieutique, particulièrement dans une région oligotrophe comme la ZEE. Le renouvellement des eaux du lagon par les eaux du large étant très rapide (de l’ordre de 10 jours), de tels changements pourraient être rapidement ressentis par l’écosystème lagonaire. La communauté française développe d’importantes compétences en estimation, modélisation et prévisions de l’état océanique à l’échelle globale (le projet MERCATOR).
Des applications régionales se mettent en place, et leur adaptation à la connaissance de la circulation océanique (courants et fronts thermohalins) dans la ZEE de la Nouvelle- Calédonie correspond à un des objectifs de ZoNéCo.