L'analyse bibliographique a confirmé les lacunes importantes dans la connaissance de la biologie de l'huître sauvage de la Nouvelle-Calédonie, manques qu'il faudra combler, notamment en ce qui concerne la croissance, la reproduction, les taux de mortalité, les tailles de maturité sexuelle, etc…
Il a par ailleurs été procédé à un pré-échantillonnage des stocks d'huîtres de palétuviers sur les quatre principaux sites de gisements de la Nouvelle- Calédonie (Temala, Diahot, Prony, La Foa), ainsi qu'à de nombreux entretiens avec les acteurs locaux.
Il existe une très forte variabilité des indices d'abondance et des structures en taille des différentes populations d'huîtres. Il en résulte que la réalisation d'un échantillonnage des populations à l'échelle du territoire sera excessivement onéreuse. Un tel échantillonnage n'apparaît pas comme une priorité dans l'optique d'une amélioration des conditions de gestion de cette ressource. Plusieurs recommandations sont formulées en vue d'une révision de la réglementation actuelle et de la mise en place de modes de gestion :
- La taille minimale de capture (6 cm) peut-être maintenue, ainsi que les périodes de fermeture;
- Création d'une licence de pêche professionnelle sur les gisements naturels;
- Mesures d'accompagnement pour la pêche récréative;
- Plan de suivi des populations d'huîtres.
S'il existe un potentiel aquacole pour l'ostréiculture en Nouvelle-Calédonie, celui-ci demeure limité à quelques exploitations, pour des raisons liées à la disponibilité des sites, au caractère encore incertain de cette activité, à la spécificité des conditions tropicales et à la question de l'approvisionnement en naissain.